2010, Ida y vuelta : carnet de Voyage de Maryvonne Costes
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« Alors que les actions de solidarité se succédent à Pau et dans les environs pour soutenir la Casa Rafaël (fondée en 2006 par la paloise Christine Pintat), j’aimerais témoigner du travail exceptionnel que fait l’équipe éducative de la fondation qui accueille les enfants défavorisés du quartier de « La Boca » à Buenos Aire »
Maryvonne Costes
« Christine m’a reçue chaleureusement en novembre 2010 et j’ai eu la chance de partager quelques jours le « destin » de la Casa Rafaël….
Présente à la réunion mensuelle de travail qui regroupait douze personnes, j’ai pu cerner la cohésion et l’efficacité de l’équipe.
Les sujets à l’ordre du jour sont abordés méthodiquement :
– apprentissage ludique des valeurs esthétiques.
– problèmes posés par le départ d’un départ d’un professeur de musique : comment le remplacer? Christine souligne qu’un homme serait bienvenu car les enfants
souffrent d’une carence de figure masculine.
-planification des cours pour 2011: bientôt les grandes vacances dans l’hémisphère sud…l’été approche.
– analyse des problèmes financiers : la vie ne cesse d’augmenter en Argentine…
– propositions des mécènes (Telefónica etc…)
– participation de l’AFAB.
– Noël approche: comment offrir aux enfants un moment de joie?
– rédaction de la revue « Monoverde »
– quand réunir les parents et l’équipe éducative pour remettre les locaux en état?
La réunion s’achèvera avec l’étude de cas particuliers de « pibes » ( gamins) soumis dans leur vie quotidienne à la violence matérielle et symbolique.
Je prends la mesure de l’investissement de cette équipe soudée qui finit au milieu des rires en mimant les jeux proposés aux enfants …il est temps de savourer les délicieuses empanadas.
L’après-midi nous retrouvons les enfants au coeur de la Boca, dans leur maison, la Casa Rafaël. Miguel, dix ans, nous accueille avec sa guitare: tout commence en chanson avec simplicité et émotion. Puis les enfants enthousiastes choisissent les ateliers: danse, guitare, clavier, peinture, collages etc.. Les professeurs, les psychologues, et Diana, la cuisinière du lieu, canalisent l’énergie de ces jeunes.
Bientôt tous les enfants se retrouveront assis pour savourer le chocolat préparé par Diana… complété par des friandises. Dans cette ambiance chaleureuse et bruyante, l’équipe éducative, attentive, désamorce un conflit entre deux adolescents: le quotidien !…
Comment aider ces jeunes à prendre conscience du caractère nocif de la violence verbale ou physique?
Le soir tombe …les enfants partent à regret. L’équipe se réunit pour faire le bilan de la journée et élaborer des stratégies. Alors que l’on va quitter ce lieu d’échange et d’humanité, cinq jeunes gens surgissent chargés de poches de vêtements et de vivres pour les « pibes ». Ils voudraient eux aussi , créer leur projet basé sur l’éducation par l’art et la résilience en s’inspirant du modèle de la Casa Rafaël: une belle réussite humaine et sociale qui a de l’avenir… »
Les illustrations sont issues de la revue « El Mono verde »